Accueil > Abécéd’air du Vol Libre > Gradient de vent en vol libre

Gradient de vent en vol libre

mardi 9 août 2016, par ppmenegoz

Du fait de leurs faibles vitesses, les ailes de vol libre sont sensibles aux phénomènes physiques liés aux écoulements des fluides. Ainsi plus les flux sont rapides plus ces phénomènes sont présents. Il en va ainsi du gradient de vent qui est un piège pour les pilotes.

 Gradient de vent en vol libre : diminution de la vitesse du vent à l’approche du sol. Deux causes :

  • la première, associée à la notion de viscosité de l’air, explique le phénomène alors que le sol est particulièrement lisse, sans aspérité. La non adhérence du flux au sol est mise en cause.
  • la seconde, à l’inverse, met en cause l’irrégularité de l’écoulement du flux à proximité du sol (turbulence...)

Au cours du franchissement du gradient les ailes perdent ou gagnent instantanément de la vitesse relative. Les effets sur les ailes varient en fonction de la situation.


Si la hauteur/sol où le phénomène du gradient est positionné est suffisante, l’aile peut récupérer la vitesse qui lui a été soustraite et rééquilibrer son vol avant de toucher le sol. Elle est alors armée pour un bon fonctionnement du freinage. Si tel n’est pas le cas le pilote doit débuter et achever son freinage plus tôt. On se défend du gradient à l’atterrissage en abordant le sol avec le maximum de vitesse permis par la situation.

Au gonflage le gradient surprend le pilote qui ne l’a pas anticipé. La rentrée de l’aile dans un flux plus fort (à un cône de suspentage de distance du sol) va augmenter soudainement sa vitesse relative. Un surcroît instantané de forces aérodynamique peut déséquilibrer les pilotes d’autant plus s’ils cherchent à faire monter rapidement leur aile.

Pendant la course d’envol, la transition de l’aile dans un flux plus rapide va améliorer la prise en charge et raccourcir la distance nécessaire à l’envol.

Le long d’une pente l’aspect dangereux du gradient vient de l’affectation dissymétrique du phénomène sur l’aile. Ainsi la demi-aile proche de la pente perd soudainement de la vitesse et par conséquence va s’enfoncer en induisant une rotation de l’aile vers le relief. Si le "contre" nécessaire au maintient de l’aile sur sa trajectoire arrive trop tard, le risque est de percuter la pente.